C’est un village des années 1900, avec plusieurs époques évoquées, reconstitué par un amoureux de sa région, de ses traditions, de ses artisans.
Une plongée dans le passé, sur un territoire de 20.000 m², partiellement gagné sur le marais.
Je m’adresse aux plus anciens d’entre nous… regardez cet étal et les produits qui s’y trouvent… cela doit vous rappeler plein de choses, non ?
Les lessives Corail, Tide, Spic & Span, le savon Sunlight (prononcé SUNLICHCHT par ma Maman), l’huile Lesieur… et les fameux bouillons KUB. Bouillon KUB, bouillon KUB, K – U – B, au bon jus de viaaaande, bouillon KUB, bouillon KUB, K – U – B, pour bien cuisiner…
C’était le temps de la réclame, pas de la publicité, l’époque où seul le produit était mis en avant et pas le savoir-faire du publiciste…
Passons à la Quincaillerie… et là, c’est le meuble qui attire notre attention…
Sur la place du village trône un manège… petit en circonférence mais à une échelle réelle… preuve du côté « fait main » par le créateur. Tout les bâtiments que vous allez voir ont été construits de ses mains, avec des matériaux de récupération.
Et une roulotte, à une échelle « enfantine »… et tellement « cocoon »…
Au centre du village, un petit moulin à vent… et un estaminet.
Remarquez le bac pour la vaisselle (pas d’eau courante), le téléphone à manivelle et sans cadran (une opératrice connectait les correspondants), et l’étagère avec des produits de première nécessité (car l’estaminet avait des horaires d’ouverture plus large que l’épicerie).
Dans tout village, le centre de vie obligatoire, c’est la boulangerie.
Une Peugeot, stationnée de façon un peu « cavalière »… le conducteur est du Pas-de-Calais, comme en témoigne le 62 qui termine la plaque d’immatriculation.
Un horloger est devenu fou, obsédé qu’il était, parait-il, de vouloir que toutes ses horloges sonnent en même temps… manifestement celui-ci ne se souciait pas de ce « détail ».
Pas de village sans son école (à l’époque c’était une réalité). L’odeur de la classe me revient, rien qu’à la vue de cette image, un mélange de parfums de craie, d’encaustique, de fumée de charbon (l’hiver), un coktail indéfinissable qui reste dans la mémoire olfactive de chacun d’entre nous, et qui réveille une douce nostalgie de cette époque révolue.
J’ai connu, dans mon enfance, ce type d’atelage (je frise désormais les 50 ans). Il étais tiré par un baudet dont le propriétaire répondait au doux nom d’Horace. On l’entendait passer dans la rue aux son de ses sabots, de hue et de dia. Et quand j’avais reçu une mauvaise note à l’école, mes parents me comparaient au « baudet d’Horace ».
D’autre métier ont disparu (ou quasiment). Le bourrelier (ou matelassier) en est un. Son rôle était la confection ou la réparation des harnais pour les chevaux, les coussins et courroies pour le joug des boeufs, et bien d’autres choses qui faisaient appel à son savoir faire.
La mécanisation et l’arrivée du moteur à explosion, ont imposé la création d’ateliers de mécanique automobile. Oh, à cette époque, il ne fallait pas avoir fait des études interminables pour comprendre la mécanique. Mais cet artisan aura bien du travail pour remettre cette camionette Citroen en état.
Nous sommes en France, aussi, il n’est pas surprenant de découvrir, après Peugeot et Citroen… une 4CV Renault, qui, bien que sa ligne soit rétro, dégage un charme qui semble venu de la nuit des temps…
Et parmi tous les constructeurs français, comment passer à côté de Simca et sa célèbre Aronde. Aronde ? S’agirait-il de l’hirondelle que le wallon a emprunté au vieux français ? Oui, sans aucun doute , car l’hirondelle était le symbole de Simca.
La bicyclette se devait de figurer dans un atelier d’entretien et réparation. Tous n’avaient pas les moyens de posséder une automobile. Le créateur de ce musée s’était lié d’amitié avec Bernard Hinault et celui-ci a offert au musée, deux maillots et un vélo de contre la montre, visibles dans une vitrine.
S’il est un savoir-f
aire qui a toujours suscité mon admiration, c’est celui du charetier. La fabrication d’une roue, toute en bois, éveille systématiquement ma curriosité. Comment, au départ de tronçons de bois, cet artisan parvient-il à réaliser cette merveille.
A la vue de cette photo et de celles qui vont suivre, nous sommes transposés dans le passé… ne s’en dégage-t’il pas un sentiment de calme, de sérénité, qui manque à nos villes et villages du 21ème siècle ?
Si vous passez dans la région, visitez ce village avec vos parents, grands-parents et enfants. Si d’aucuns ressentiront une nostalgie, les autres comprendront ce qu’était la vie de leurs ancêtres… cela ne pourra que les rapprocher…
Pour terminer cette visite, nous vous offrons cette rose… hélas, son parfum n’a pas résisté à l’enregistrement numérique… mais, avec juste un peu d’imagination…
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