22 avril 2014 – Mon p'tit bonheur à la Côte d'Opale

Le suffixe -hem se rencontre beaucoup dans la région, jusque dans les Flandres belges. En ancien flamand, il signifie ferme ou propriété seigneuriale.

Le préfixe, ici, nous parle du seigneur des lieux, du nom de Torn… ce qui donna Tornehem puis Tournehem.

Avec un tel nom, comment peuvent s’appeler les habitants ? Et bien, ils se nomment les Sarrazins ! Ce terme, qui désignait les musulmans au Moyen-Âge, s’employait aussi pour indiquer des populations craintes, éloignées, que l’on ne connaissait que peu. La devise du village, données par Antoine de Bourgogne est d’ailleurs « Nul ne s’y frotte ! ».

La propriété du seigneur Torn était sans doute sur le cours de la Hem. Autour de celle-ci, des maisons ont été construites pour donner naissance au village.

Le localité comptait trois moulins à eau (rue de l’Etang, route de Guémy, chemin de la Leulenne)

Le monument aux morts évoque les disparus des deux conflits mondiaux ainsi que d’Afrique du Nord.

Il a été taillé par le marbrier Létendart A.

La localité était une place forte qui connût de nombreux combats, s’il ne reste quasi rien du château, des pans de fortifications, des entrées de sous-terrains (vers la chapelle Saint Louis de Guémy mais également vers Ardres !), sont encore visibles.

Un riche patrimoine bâti, ancien et plus récent, est répartit dans ce charmant village.

Avant de reprendre la route, nous n’avons pas hésité à pousser la porte de cet estaminet où des chasseurs terminaient leur repas… qui sentait bien bon.