Attenante à l’Abbatiale que je vous présentais dans le post précédent, l’Abbaye s’étend avec ses immenses jardins.
Elle a été fondée par Riquier de Centule (Saint-Riquier) en 625.
Dagobert 1er et l’abbé Laïc Angilbert (gendre de Charlemagne) l’ont embellie.

C’est sous le règne de Charlemagne que l’abbaye rayonne de toute sa splendeur. C’est l’Empereur lui-même qui finance le travaux entrepris en 789 et achevés en 799.

Saint Riquier est dévastée par les Normands en 845 et en 881. L’abbaye sera reconstruite mais vers l’an mille, elle tombe en ruine et est entièrement reconstruite.

En 1131, elle est incendiée par Hugues III de Campdavaine, comte de Saint Pol.
Nous le voyons, l’histoire de cette abbaye est une succession de destructions et de reconstructions… et ça n’est pas fini.
Entre 1257 et 1292, l’abbé Gilles de Machemont supervise d’importants travaux.
Au XVème siècle, le Bourguignons et les Armagnacs la ruine en 1421, elle est ensuite incendié en 1554.
Un immense bâtiment de style classique est alors construit en lieu et place des anciens.

Au XVIème siècle c’est Philippe II d’Espagne qui fait incendier l’abbaye lors de la guerre contre la France. Les moines sont dispersés, l’abbaye pourrait alors disparaître définitivement.

L’abbé Charles d’Aligre fut l’artisan d’une nouvelle renaissance au XVIIéme siècle.
Vendue et saccagée à la Révolution, elle est rachetée par le diocèse d’Amiens qui en fait un petit séminaire.

La bâtiments ci-dessus ne font pas partie du patrimoine historique de l’abbaye. Ce sont deux granges picardes du début du XIXème siècle, achetée par l’Etat et remontées dans la parc de l’abbaye pendant les années 1980.

J’aimerais maintenant vous montrer une particularité qui nous à intrigués… j’ai fait quelques recherche et j’ai un piste pour expliquer la présence d’un grand nombre de clous dans la façade de l’aile ouest de l’abbaye.

Un plan plus serré s’impose…

Voici donc ce qu’ont donné mes recherches sur la toile…

Charlemagne aurait offert à l’abbaye des reliques… la couronne d’épine du Christ et… les clous de la passion… ceci explique sans doute que des clou sont plantés dans le mur pour faire exaucer un vœux, pour obtenir une guérison… mais, ce n’est qu’une supposition. Si quelqu’un possède plus d’info, je suis preneur.

Au dessus de l’entrée principale, un timbre énonce la devise de l’abbaye : « In Cruce Salus », dans le Croix est le Salut. Les armoiries sont celle de l’Évêque d’Amiens Jean-Marie Mioland.

L’entrée du logis abbatial est surmontée d’un bas relief évoquant sans doute l’érudition des moines dans les différentes sciences représentées.

Au final, une agréable visite de ces jardins qui donnent un aperçu complet des bâtiments de l’abbaye, dans un environnement des plus calmes.

Dans les prochains jours, je partagerai avec vous notre promenade dans les rues de Saint Riquier… j’ai encore de jolies choses à vous montrer.
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